des hommes et des animaux

Le blog animaliste de Danielle et Christian Millet

Aubrac_mai-2006 L214

Pourquoi refuser les produits laitiers ?

Pourquoi refuser les produits laitiers ?
Parce qu’en consommant des produits laitiers, nous condamnons des millions d’animaux à une vie de misère et à une mort terrible.
Parce qu’on peut faire autrement.
Parce que les produits laitiers ne sont pas forcément bons pour notre santé.

refuser les produits laitiers

Refuser les produits laitiers parce que les vaches sont des êtres sensibles

Les vaches sont intelligentes et curieuses.
Des vaches ont été filmées en train de se servir de leurs cornes comme d’outils pour ouvrir des portes, tourner des robinets ou actionner des pompes à eau !
Ce sont aussi des mères très attentionnées, et lorsqu’ils le peuvent, le petit et sa mère restent souvent ensemble pendant toute la première année de la vie du veau, et parfois bien plus.

Idéale et son veau Roi des prés
refuser les produits laitiers
Idéale et Roi des prés_ Source Ouest France-Février 2020

Refuser les produits laitiers parce que les veaux sont séparés de leur mère

Pour stimuler leur production de lait, les vaches laitières sont inséminées artificiellement dès l’âge de deux ans tous les 12 mois environ.

Dans les élevages laitiers, le veau est séparé de sa mère à la naissance ou dans les 24 heures : ils ne se reverront jamais.
C’est un véritable déchirement et, après la séparation, beaucoup se cherchent en meuglant pendant des jours. Des vaches ont détruit des clôtures et parcouru des kilomètres pour retrouver leur petit, parfois au péril de leur vie. Brebis et agneaux, chèvres et chevreaux, tous connaissent le déchirement de cette séparation.

Les veaux passent les huit premières semaines de leur vie seuls dans des cases individuelles souvent à peine plus grandes qu’eux et parfois sans litière.

France 3 – Lait : séparation d'une vache et de son veau
Lait : séparation d’une vache et de son veau

Refuser les produits laitiers parce que les veaux sont traités comme des marchandises

Très souvent, les veaux sont castrés sans anesthésie et écornés par brûlure ou soude caustique.

Certains veaux sont élevés en batterie et tués à trois mois, d’autres sont engraissés et abattus avant l’âge de deux ans. La plupart ne verront jamais un pâturage. Les femelles remplacent généralement leur mère, les autres sont engraissées et tuées comme les mâles.

Des dizaines de milliers de veaux sont transportés chaque année à travers l’Europe, lors de trajets épuisants qui peuvent dépasser 24 heures.

Refuser les produits laitiers parce que les vaches sont exploitées

Les vaches laitières ont été génétiquement sélectionnées pour produire le maximum de lait au détriment de leur santé. Une vache produit aujourd’hui en moyenne 3 fois plus de lait qu’en 1950.

Les vaches ont souvent un accès limité à l’extérieur et les élevages en bâtiments clos (« zéro pâturage ») se développent, à l’exemple de la “ferme-usine” des 1 000 vaches.

Puisqu’elles sont traites aussi pendant leur grossesse, l’organisme des vaches laitières est sollicité à la fois pour produire du lait et pour la croissance de leur veau.
Poussées au maximum de leurs capacités, les vaches souffrent fréquemment de maux douloureux qui peuvent les conduire à l’abattoir : infections des pis, boiteries, troubles métaboliques et de la fertilité, etc.

Legacy – Elevage intensif
Extrait de « Legacy » de Yann Arthus-Bertrand

Refuser les produits laitiers parce que les vaches tiennent à la vie

Après une moyenne de 2 ou 3 mises-bas, épuisées, malades, blessées ou stériles, les vaches sont conduites à l’abattoir.

Des vaches en lactation sont parfois transportées sans être traites. Des animaux incapables de se déplacer sont quand même transportés, au mépris de la législation.
Les images d’enquête réalisées à l’abattoir de Limoges ont révélé que des vaches gestantes sont tuées et les foetus, parfois sur le point de naître, jetés dans les bennes à ordures.

Les conditions de mise à mort sont terribles : pour être “étourdis” avant d’être saignés, les bovins ont le crâne perforé et le cerveau endommagé. Certains, mal ou non étourdis, agonisent de longues minutes, parfois jusqu’à 14 minutes.

Des dizaines de milliers de bovins sont exportés sur de très longues distances et tués par exemple en Turquie ou en Afrique du Nord. Les conditions de transport et de mise à mort défient l’imagination.

refuser les produits laitiers
Le transport des veaux d’Irlande aux Pays-Bas en passant par la France

Refuser les produits laitiers parce qu’on peut choisir de faire autrement

Crèmes, yaourts, ‘laits’ et fromages végétaux : de nombreuses alternatives végétales permettent de remplacer facilement les produits laitiers dans les préparations.

L’alimentation végétale ouvre des perspectives savoureuses, saines et insoupçonnées. Les alternatives à la viande, aux produits laitiers et aux oeufs sont de plus enplus nombreuses et facilement accessibles.

DU CALCIUM SANS PRODUITS LAITIERS

Le calcium, nutriment indispensable pour la croissance et la solidité des os, est souvent associé aux produits laitiers. Pourtant, bien d’autres aliments d’origine végétale en contiennent !

La plupart des laits et yaourts végétaux sont enrichis en calcium à un taux équivalent aux produits laitiers.
Le tofu préparé à partir de sels de calcium est également un bon atout : 100 g de tofu couvrent environ 50 % de nos besoins quotidiens.
Les légumes verts comme les choux asiatiques, le brocoli, le céleri branche ou les haricots verts sont de bonnes sources de calcium.
Les autres légumes sont moins riches en calcium mais constituent malgré tout un bon apport complémentaire, tout comme les oléagineux, les oranges et les légumineuses.
Pour finir, certaines eaux calciques (Contrex, Rozana…) contiennent du calcium, parfois jusqu’à 500 mg/L, et qui est aussi bien absorbé que celui des aliments!

refuser les produits laitiers

Comment remplacer les produits laitiers ?

De nombreuses options végétales existent pour remplacer les produits laitiers. Cuisiner sans œufs ni produits laitiers est tout à fait possible, et quasiment toutes les recettes sont adaptables en 100 % végétal !

DES LAITS VÉGÉTAUX POUR TOUS LES GOÛTS

Le lait de soja, très répandu dans la grande distribution, est aussi celui dont le goût varie le plus d’une marque à l’autre. Il convient à toutes les préparations. À surveiller de près quand il est sur le feu : il peut déborder, tout comme le lait de vache !

Le lait de riz a une texture assez liquide et une saveur sucrée, même nature. Il est fréquemment proposé en association d’autres végétaux : riz-épeautre-noisette, riz-coco, riz-quinoa- coco, riz-châtaigne-amande, riz-sarrasin, etc., ce qui ajoute de l’onctuosité à sa texture.

La saveur gourmande des lait d’amandes ou de noisettes se prête particulièrement bien à la préparation des desserts. Savourés tels quels, ce sont de vrais délices !

De nombreuses autres variétés de laits végétaux existent, à base de céréales (avoine, épeautre, millet, orge, sarrasin, blé Kamut) et assimilés (quinoa) ou d’oléagineux (châtaigne, chanvre, noix de coco, etc.). Chacun a une saveur particulière. À découvrir !

Les laits infantiles, ou laits maternisés, sont des préparations spécialement conçues pour les besoins nutritionnels des nourrissons. Ils en existe plusieurs versions végétales, à base de riz, d’amande, ou de soja.
Enrichis en vitamines et minéraux pour couvrir des apports spécifiques, ils sont équivalents aux laits infantiles à base de lait de vache.
Tout comme il serait dangereux pour la santé de l’enfant de le nourrir avec du lait de vache non-maternisé avant 1 an, les laits végétaux non-infantiles ne leur sont pas non plus adaptés.

En savoir plus sur l’alimentation vegan des bébés :

L214.com/bebe

CRÈMES VÉGÉTALES & BÉCHAMEL

Des préparations semblables à la crème liquide existent sous forme de petites briques prêtes à l’emploi. Selon les types et les marques, elles sont plus ou moins sucrées et épaisses et leur saveur est plus ou moins prononcée. Crème de soja, de coco, d’avoine, d’épeautre, de riz, d’amande… découvrez-les dans votre supermarché ou en magasin bio ou vegan.

La crème fraîche épaisse trouve un équivalent dans la spécialité au soja lacto-fermenté (non issue des produits laitiers) ou le tofu “soyeux” égoutté et mixé.

Côté béchamel, certaines marques proposent une préparation destinée à être utilisée dans les gratins. La béchamel maison est aussi très simple à préparer à partir de lait de soja.

Les purées d’oléagineux (amande, noisette, noix de cajou, sésame) sont délicieuses en tartinade et donnent un résultat crémeux en cuisine : elles apportent parfum et onctuosité aux soupes, sauces, purées de pommes de terre, poêlées et garnitures de tartes.

ALTERNATIVES AU BEURRE

Les margarines, dont certaines sont vegan, représentent l’alternative la plus simple en pâtisserie. Selon les préparations, d’autres corps gras peuvent être utilisés, comme les huiles et les purées d’oléagineux. Préférez les huiles qui supportent la cuisson et au goût plutôt neutre : huiles de pépins de raisins, d’arachide, de tournesol, voire d’olive dans certaines recettes.

Les purées d’oléagineux sont aussi de véritables beurres végétaux, délicieux à tartiner !

YAOURTS ET CRÈMES DESSERT : L’EMBARRAS DU CHOIX

Des yaourts et des crèmes desserts à base de soja, de riz ou de chanvre sont disponibles tant dans la grande distribution que dans les magasins d’alimentation biologique. On en trouve des nature et aux fruits, au chocolat, à la vanille, à la pistache, au café, etc. Le lait de soja peut également servir de base à la préparation de yaourts maison.

LA CHANTILLY EST AU RENDEZ-VOUS !

Des bombes de chantilly toute prête s’achètent dans les magasins vegan et dans la plupart des épiceries casher, ou bien des briquettes de préparations végétales à fouetter sont disponibles dans les magasins bio ou vegan.

Pour obtenir de meilleurs résultats, comme pour la préparation traditionnelle de chantilly, réfrigérez bol, batteurs et crème avant de battre la préparation pendant une durée d’au moins 5 minutes.
La crème épaisse de coco (la partie plus dense qui se retrouve sur le dessus quand la crème de coco, laissée au réfrigérateur, se sépare en deux phases) peut être fouettée telle quelle.

DES FROMAGES SANS CRUAUTÉ

Les épiceries spécialisées (vegan ou bio) proposent des produits qui se rapprochent de différents types de fromages. Des préparations semblables aux fromages frais à tartiner ou aux fromages à pâte dure (en tranches) commencent aussi à être disponibles dans les grandes surfaces.

La levure maltée en flocons est une bonne alternative au fromage râpé ou en poudre. Dans les sauces, gratins, tartinades, pâtes et pâtés végétaux, elle remplace avantageusement les saveurs fromagères. Son goût diffère d’une marque à l’autre, n’hésitez pas à en tester plusieurs pour trouver votre préférée !

Le tofu lacto-fermenté, fondant et goûteux, a une texture proche de la feta. Il peut être dégusté tel quel ou être cuisiné (assaisonné et transformé en tartinade, en cubes marinés…). Il est disponible dans les épiceries spécialisées.

Enfin, de plus en plus de livres de cuisine vegan proposent des recettes de “fromages” végétaux à base de noix de cajou, d’amandes, de tofu ou de graines de lupin.
Internet, où s’échangent les retours d’expériences et les recettes, reste une source privilégiée d’inspiration pour les cuisiniers.

Refuser les produits laitiers parce qu’ils ne sont pas nos amis pour la vie

Le lait est-il bon ou pas pour la santé ?
Les réponses sont contradictoires. Les études pas vraiment parlantes.
Alors, qui croire ?

Croire les scientifiques, souvent proches de l’industrie agro-alimentaire, qui ne jurent que par les études ou croire les médecins, qui contre l’idée générale, recommandent de supprimer les produits laitiers ?

Pour nous, c’est clair. Nous croyons les médecins car ils se fient à leur expérience thérapeutique avec les patients.

La recommandation française de consommer 3 ou 4 produits laitiers par jour ne repose sur rien.
Elle ne repose que sur la proximité entre les pouvoirs publics français, les personnes qui décident de la nutrition en France et l’industrie laitière.

Timing de la vidéo YouTube « Le lait – Mensonges et vérité »

De 0 à 59’30 (compte YouTube non obligatoire)
21:50 intolérance au lactose : maux de ventre, diarrhées, ballonnements…
24:10 maux de tête.
28:50 réactions allergiques
32:09 troubles immunitaires : plus grande fragilité face aux infections comme l’angine chronique, la sinusite chronique…
34:36 le lait n’a plus sa place dans l’alimentation des enfants après l’âge de 5 ans : surpoids, asthme, diabète…
38:20 les personnes qui boivent beaucoup de lait ont un risque de fracture osseuse plus élevé.
45:30 les médecins qui recommandent de supprimer le lait.
47:21 les liens entre les spécialistes de la nutrition et l’industrie agroalimentaire en France.
50:50 la consommation de lait favorise l’acné. les maladies liées à la démence (Parkinson), le risque de cancer…
55:37 une forte consommation de lait favorise le cancer de la prostate
55:53 le lait bon ou pas pour la santé : qui croire ?

Le lait Mensonges et vérités – Documentaire français 2017 HD
Documentaire ARTE 2017 HD

Pourquoi refuser les produits laitiers ?
Par éthique et pour notre santé

Pourquoi s'abstenir de boire du lait ?
Un Eté Sans Cruauté – Auxerre juillet 2017

Photo de couverture : Aubrac – Sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle – Mai 2006 (Photo Y. Aquilina)

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